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ADIEUX DE L'HOTESSE ARABE
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les orientales) Adieux de l'hôtesse arabe Puisque rien ne t'arrête en cet heureux pays, Ni l'ombre du palmier, ni le jaune maïs, Ni le repos, ni l'abondance, Ni de voir à ta voix battre le jeune sein De nos soeurs, dont, les soirs, le tournoyant essaim Couronne un coteau de sa danse, Adieu, voyageur blanc ! J'ai sellé de ma main, De peur qu'il ne te jette aux pierres du chemin, Ton cheval à l'oeil intrépide ; Ses pieds fouillent le sol, sa croupe est belle à voir, Ferme, ronde et luisante ainsi qu'un rocher noir Que polit une onde rapide. Tu marches donc sans cesse ! Oh ! que n'es-tu de ceux Qui donnent pour limite à leurs pieds paresseux Leur toit de branches ou de toiles ! Qui, rêveurs, sans en faire, écoutent les récits, Et souhaitent, le soir, devant leur porte assis, De s'en aller dans les étoiles ! Si tu l'avais voulu, peut-être une de nous, Ô jeune homme, eût aimé te servir à genoux Dans nos...
Coucou mes amis me voilà de retour...!
LA FEMME QUI BOIT Ne vous moquez jamais De la femme qui boit ! D'ailleurs, elle ne boit pas, Elle s'éponge le coeur Pour tenter d'adoucir Des blessures anciennes Dont elle n'a souvenir Que par bribes incertaines. Si elle boit toute seule C'est qu'elle s'est fabriquée Une prison sans murs Ni barreaux, ni fenêtres Dont la porte est fermée A double et triple tour Et dont elle ne sait plus Où elle a mis la clef. Des heures durant elle boit, De la bière au whisky Du whisky à la bière Elle se remplit d'alcool Sans le moindre plaisir Pour connaître l'ivresse Qui seule peut effacer La laideur de sa vie. Quand l'alcool lui aura Donné de fausses ailes De fausses raisons de vivre Et de fausses espérances Elle remplira de larmes Son verre déjà vide Et se saoulera de pleurs Ce vin au goût salé. Après s'être enivrée Et saoulée de tristesse Il ne lui restera Qu'a tendre un dernier verre Pour le remplir de hont...
Bonjour, joli et douloureux poème ! Bon retour, bisous
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